Après la visite d’entreprises commerciales et l’évocation d’initiatives citoyennes gratuites, j’ai participé ce lundi 14 avril à une rencontre avec des porteurs de projets qui sont à mi-chemin de la vocation lucrative et du non-marchand : les entreprises à finalité sociale.
A l’Est du Brabant wallon, l’asbl Crabe est au cœur d’une petite galaxie d’initiatives et d’entreprises qui sont issues de ses activités depuis près de 40 ans. Organisme d’éducation permanente mais aussi Organisme d’insertion socioprofessionnelle pour demandeurs d’emploi (OISP), le Crabe a notamment développé des cursus très ciblés dont le succès ne se dément pas d’année en année : d’une part une formation d’ouvriers de la nature c’est-à-dire des ouvriers spécialisés dans l’entretien des parcs et jardins, et d’autre part la formation de maraîchers bio ayant vocation à créer leur propre exploitation.
Dans les deux cas, il s’agit d’une formation très pratique proposée à des personnes qui ont, ou qui se donnent à nouveau à cette occasion, un projet de vie. Et les responsables et formateurs du Crabe que nous avons rencontrés sont fiers du taux de réussite de leurs ouailles en fin de cursus. Même s’il faut parfois plusieurs années pour en constater la concrétisation.
Il n’est pas évident, par exemple, de réaliser rapidement l’installation d’une activité de maraîchage bio autonome en raison d’obstacles comme la rareté de la terre ou la nécessité d’investissements. Mais on constate finalement que la plupart de ceux qui sont installés aujourd’hui sont, un jour, passés par le Crabe…
Malgré cette réussite et la réputation qui l’accompagne, le Crabe est confronté à des difficultés croissantes qui ont notamment pour origine … une complexification croissante de l’administration. Où le service public, voulant aider, se trouve à créer des barrières procédurières qui réduisent presque à néant ce qu’on peut gagner grâce à ses subventions.
Le défi est lancé aux politiques : quand verra-t-on un début de réalisation de cette antienne des programmes électoraux : une véritable simplification administrative ?
Une proposition concrète de simplification administrative portée par Ecolo : les délais de rigueur.
Ecolo vient de faire aboutir au Parlement wallon le nouveau Code de Développement Territorial (CoDT) qui, parmi beaucoup de mesures de simplification, impose dans toute une série de cas à l’administration les « délais de rigueur ». En un mot : si l’administration ne s’est pas prononcée dans le délai qui lui est imparti, sa décision est réputée favorable au demandeur.
Article à suivre : les visites de Floreco et d’Agricovert.