Revisitons les clichés et mettons nos pendules à l’heure.
Notamment les « Clichés d’Europe » que Philippe Lamberts nous aidera à recadrer ce jeudi 24 avril à 20 heures au Waux-Hall de Nivelles, aiguillonné sur les thèmes de l’emploi, de l’énergie et de l’agriculture par des invités représentant les entreprises dans toute leur diversité : petites entreprises représentées par un agriculteur, moyennes entreprises avec le témoignage d’un revendeur automobile et grandes entreprises aussi à travers le regard d’une syndicaliste.
Le cliché : « la préoccupation écologique est un frein pour la libre entreprise ».
Mais c’est un vieux chromo, une image jaunie du passé : celui des éco-taxes et de « l’écologie punitive » à laquelle on a parfois associé Ecolo et qui n’a plus cours aujourd’hui.
Aujourd’hui, Ecolo observe que les activités et l’emploi qui resteront chez nous, ce sont les indépendants et les PME qui le font et le feront vivre. Donc, nous les défendons dans notre projet de relocaliser l’économie avec toute une série de propositions qui leur sont spécialement destinées.
Par exemple, nous proposons le « prêt proxi » pour aider au démarrage, des aides renforcées à l’emploi pour accompagner la croissance et une fiscalité plus équilibrée pour que les grosses entreprises cessent d’éluder leur contribution grâce à une ingénierie fiscale sophistiquée.
Ecolo croit aussi aux nouvelles formes d’entrepreneuriat que l’on rencontre beaucoup en Brabant wallon, celles qui prennent en compte le facteur humain d’une façon innovante : les nouvelles formes d’organisation pour partager les ressources et les idées comme les espaces de co-working, les groupements d’employeurs, les coopératives d’activité et d’emploi… Elles préfigurent l’entreprise wallonne de demain.
Sans oublier tout le domaine de l’économie sociale, dont la finalité est autant humaine ou environnementale qu’économique, et auquel nous consacrons aussi un chapitre de notre programme.
Et puis, Ecolo a une vision et un projet : l’écologie et l’environnement comme filière économique majeure pour notre siècle. Ce que nous avons déjà fait :
- inviter et aider les entreprises à revisiter leurs processus de production pour diminuer leur consommation d’énergie et d’autres ressources via les « accords de branche »;
- dynamiser toute une filière en mettant ensemble tous ses acteurs : entreprises, travailleurs, interlocuteurs sociaux, fédérations, écoles, universités, opérateurs de formation et administration… ce sont les Alliances-Emploi-Environnement qui exploitent les nouvelles opportunités offertes par les économies d’énergie et la diminution de l’empreinte écologique dans des filières définies et développent les emplois de demain.
Par exemple, nous avons créé une Alliance-Emploi-Environnement en Wallonie dans la filière de la construction et de la rénovation durables. Nous en créerons demain dans la filière agro-alimentaire — en privilégiant les productions de qualité, respectueuses des hommes et de l’environnement et les circuits courts entre producteurs et consommateurs — et dans les filières de la gestion de l’eau, de la gestion des déchets, etc.
Alors, compatibles, les entreprises et l’écologie ?
Oui, les écologistes croient en l’entreprise et l’écologie est un nouvel horizon de croissance pour les entreprises de Wallonie.